Elle a été un des piliers de l’escrime canadienne pendant 27 ans, la spécialiste du sabre, l’olympienne Sandra Sassine annonce officiellement sa retraite de la compétition.

Double olympienne, Sassine a participé à ses premiers Jeux olympiques en 2008 à Beijing, où elle a terminé au septième rang avec ses coéquipières à l’épreuve de sabre féminin par équipe. Elle a ensuite concouru à l’épreuve individuelle de sabre aux Jeux olympiques de 2012 à Londres où elle s’est classée parmi les 20 premières.

Née à Montréal, Sassine a débuté l’escrime à l’âge de six ans, alors qu’elle vivait dans la petite ville de Chibougamau, où étonnamment sept anciens olympiens se sont entraînés. L’escrime est également inscrite dans ses gènes. En effet, son père, le renommé escrimeur Henri Sassine a été son Maître d’arme et il a été à ses côtés jusqu’à son dernier championnat du monde, cet été. Sa mère, qui a été sa première instructrice, l’a également suivie durant sa carrière. Après avoir pratiqué le fleuret jusqu’à l’âge de 19 ans, Sandra s’est tournée vers le sabre en 1999, et depuis lors, elle fait partie de l’équipe nationale. Sassine a récolté un total de 17 titres aux championnats nationaux, y compris sept titres nationaux juniors et cadets et dix titres nationaux seniors au cours de sa carrière.

Tout en s’entraînant et en participant à des compétitions, Sassine a réussi à poursuivre ses études au campus de Montréal de l’Université du Québec et à obtenir un baccalauréat en éducation physique. Son intérêt marqué pour l’éducation, sa passion pour le sport et ses habiletés exceptionnelles en communication orale ont permis à Sassine de partager ses expériences avec des milliers d’enfants au Québec en tant qu’athlète ambassadrice RBC pendant quatre ans et en tant que membre de l’escouade du programme « Jouez gagnant! ». De par ses antécédents et son éducation, elle est une candidate idéale pour son nouveau rôle de coordonnatrice, Éducation, jeunesse et communauté au sein du Comité olympique canadien, poste qu’elle a récemment accepté.

« L’escrime est une véritable passion pour moi », a déclaré Sandra Sassine. « Devoir annoncer ma retraite n’est pas chose facile, toutefois, c’est le temps de passer à une autre étape de ma vie. Je suis extrêmement fière de ma carrière et de mon parcours. Les dix dernières années ont été très excitantes. J’ai vécu deux Jeux olympiques, obtenu mon baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et prononcé plus de 300 conférences dans les entreprises et les écoles de la province. Je me réjouis à l’idée de relever les nouveaux défis s’offrent à moi, notamment en travaillant au sein de la division Éducation du Comité olympique canadien. J’aimerais remercier une dernière fois tous les gens qui m’ont appuyée durant mes 27 années de carrière en escrime, y compris ma famille, mon fiancé, mes amis, mes entraîneurs, mes partenaires d’entraînement, mes commanditaires et les fédérations québécoise et canadienne d’escrime. »

« Sandra Sassine a été un modèle extraordinaire pour les jeunes escrimeurs », a commenté Brad Goldie, président de la Fédération canadienne d’escrime. « Sandra a toujours démontré de l’acharnement à l’entraînement et une grande concentration en compétition. En tant que compétitrice, elle nous manquera beaucoup, mais nous espérons qu’elle continuera à s’impliquer dans l’avenir. Elle vient d’une famille très engagée dans l’escrime, alors je suis sûr qu’elle continuera à jouer un rôle dans le développement de l’escrime au Canada. »

Le père de Sassine, Henri, qui est également son entraîneur, lui a un jour dit : « Si tu travailles fort et que tu développes tous les outils dont tu as besoin, un jour tu iras aux Olympiques ». Sassine a concrétisé cette prédiction, et elle continuera certainement à partager les expériences et la sagesse qu’elle a acquises grâce à l’escrime dans sa nouvelle carrière.

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